Systèmes planétaires compacts : Trappist-1, Proxima Centauri, Jupiter, Saturne

Trappist-1 : un système à sept planètes de taille terrestre : une découverte belge & wallonne !

Etoile trappist 1 et distances planetes

Le Système Solaire était connu depuis des temps immémoriaux puisque ses astres les plus importants sont visibles dans le ciel à l'oeil nu. Personne n'est capable de mettre un nom sur la découverte du Soleil, de Mercure, de Vénus, du système Terre-Lune, de Mars, de Jupiter ni de Saturne, astres errants (c'est l'étymologie grecque du mot πλανήτης = planète, astre errant, le mot "planeur" a également la même étymologie pour désigner un avion sans moteur). Par contre il y a eu les découvertes suivantes durant les 3 derniers siècles :

1. Uranus : planète découverte en 1781 par William Herschel, astronome germano-anglais, observable à l'oeil nu mais peu lumineuse. Elle n'a jamais été relevée auparavant car très "discrète".

2. Cérès : planète naine, qui est aussi le plus gros astéroïde, le seul atteignant presque mille kilomètres de diamètre, découverte en 1801 par Giuseppe Piazzi, astronome italien.

3. Neptune : découverte en 1846, a plusieurs découvreurs : au début du XIXème siècle Alexis Bouvard, astronome français, avait conjecturé que la perturbation de l'orbite d'Uranus était dû à une autre huitième planète encore inconnue, John Couch Adams, mathématicien anglais; calcula son orbite en 1843, Urbain Le Verrier, mathématicien français, fit de même en 1846 et transmit ses calculs à Johann Gottfrid Galle, astronome prussien (allemand), qui l'observa pour la première fois le 23 septembre 1846.

4. Pluton : planète naine, qui fut planète à statut entier entre 1930 et 2006, découverte en 1930 par l'Américain Clyde Tombaugh, déclassée en raison de sa faible masse et de la découverte de plusieurs autres planètes naines de même gabarit au-delà de Neptune.

5. Eris : planète naine, découverte en 2005 par l'équipe de l'observatoire du Mont Palomar, d'abord qualifiée de "dixième planète". Ont été également découvertes deux autres planètes naines Hauméa en 2004 et Makémaké en 2005. Ces trois nouvelles découvertes ont directement provoqué la redéfinition des planètes, le déclassement de Pluton et la création de la nouvelle catégorie de planètes naines par l'Union Astronomique Internationale qui a décidé de conserver dans cette catégorie Pluton, Eris, Hauméa et Makémaké mais aussi le gros astéroïde Cérès, mais d'autres peuvent être rajoutées par la suite dont Gongong, Quaoar, Sedna et Orcus. Les critères étaient, 1. d'avoir une masse et une gravité suffisante pour avoir une forme +/- spérique et 2. de ne pas avoir réussi à "nettoyer" son orbite des autres corps ayant une orbite proche (c'est le cas des 8 planètes), et 3. de ne pas être un satellite de planète ou de planète naine (ce qui exclut la Lune et Charon). Pour vérifier la rotondité d'une planète naine il faut, soit un survol par satellite qui l'atteste (c'est le cas pour Cérès et Pluton) soit une estimation de la masse et la densité par calcul avec l'aide des satellites naturels de l'astre (c'est le cas pour Pluton avant son survol, pour Eris, Hauméa et Makémaké). Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan%C3%A8te_naine

6. Planète IX (avant le déclassement de Pluton c'était Planète X) : il s'agit d'une hypothétique planète résultant d'estimations par l'Institut de Technologie de Californie (California Institute of Technology) en 2016, qui expliquerait tant les perturbations de l'orbite de Neptune (que Pluton est incapable d'influencer par sa faible masse) que l'orientation des orbites très particulière de la plupart des objets transneptuniens éloignés, qui laissent supposer une autre grosse planète (environ 5 X la masse de la Terre soit 1/3 de Neptune) à une distance très grande entre 300 et 400 U.A. soit entre 45 et 60 milliards de Km, inclinée de 15° par rapport au plan de l'écliptique du Système Solaire. Etant donné qu'on a estimé sa position dans le ciel dans une zone en plein milieu de la Voie Lactée et ses millions d'étoiles brillantes, il est extrêmement difficile de la rechercher car si elle existe, son mouvement apparent est très lent, elle est très minuscule à une si grande distance de nous, et très sombre sur un fond de ciel très brillant, ce sera extrêmement difficile : le télescope spatial James Webb devrait nous aider mais la liste d'attente des temps d'observation est longue car il est réservé longtemps à l'avance !

Merci James Webb  James webb telescope lagrange l2  de nous aider encore, comme tu l'as fait avec le Modèle Janus !

Les caractéristiques du Système Solaire sont les suivantes : 

1. Les planètes denses, telluriques et rocheuses sont toutes situées dans le système intérieur à moins de 2 unité astronomiques, et n'ont pas, ou très peu, de satellites. Il s'agit de Mercure, Vénus, la Terre et Mars.

2. Les planètes géantes, gazeuses ou glacées, sont situées en périphérie du système, et ont des satellites disposés comme de véritables systèmes planétaires miniatures. Il s'agit de Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune.

3. Les distances entre les orbites planétaires sont très importantes, voir énormes : Entre le Soleil et Mercure il y a déjà 60 millions de Km, entre le Soleil et la Terre il y a 150 millions de Km (une unité astronomique U.A.), et les planètes géantes sont à une distance énorme : la plus proche, Jupiter, orbite entre 740 et 816 millions de Km, et la plus éloignée, Neptune, orbite à 4 milliard 500 millions de Km en moyenne autour du Soleil.

SYSTEMES PLANETAIRES COMPACTS :

Il n'en va pas de même de ce qu'on pourrait appeler des systèmes planétaires compacts : Je présente ici deux systèmes exoplanétaires d'autres étoiles, celui de Proxima Centauri ou Alpha Centauri C, l'étoile la plus proche du Soleil, faisant partie d'un système triple de 3 étoiles situé à un peu plus de 4 années-lumière de nous ; et le système Trappist-1 étoile naine rouge de la constellation du Verseau, à 39 années-lumière, découvert par l'équipe belge de Michaël Gillon devenu Chevalier du Mérite wallon Chevalier du Mérite Wallon : https://fr.wikipedia.org/wiki/Micha%C3%ABl_Gillon

A titre de comparaison je compare aussi deux systèmes planétaires compacts que sont les systèmes des gros satellites galiléens de Jupiter (Io, Europe, Ganymède et Callisto) et des 5 principaux satellites de Saturnes découverts pendant le règne de Louis XIV (Téthys, Dioné Rhéa, Titan et Japet)

L'astronome le plus célèbre de Belgique Michaël Gillon est notre voisin d'Anthisnes, il a découvert avec son équipe un système planétaire compact de sept planètes de type terrestre, de masses comprises entre la Terre et Mars, autour de la naine rouge Trappist-1 découverte par son programme Spéculoos composé de plusieurs télescopes au Maroc et au Chili ainsi qu'avec l'aide de la NASA qui les a reçus lors d'une conférence de presse dès la découverte des trois premières planètes !

Voici le lien Wikipedia sur les données de ce système planétaire : https://fr.wikipedia.org/wiki/TRAPPIST-1

Voici le lien avec le site de l'équipe de Michaël Gillon (1) qui a découvert les planètes autour de Trappist-1 : http://www.trappist.one/# ; mais il semble que le site n'est plus mis à jour depuis quelques années (dernières "news" de 2018) car les astronomes soupçonnent l'existence d'une huitième planète plus éloignée qui est toujours incertaine, à confirmer ou à infirmer avec d'autres données d'observation...

Systeme trappist 1 et systeme solaire interieur nasa

Les données du tableau comparatif ci-dessus ont été fournies par la NASA : sur la ligne du haut, les 7 planètes du système Trappist-1 allant d'une taille légèrement supérieure à celle de la Terre à une taille un peu supérieure à celle de Mars ; sur la ligne du bas, les 4 planètes telluriques (rocheuses) du système solaire intérieur.

Si les représentations des 4 planètes rocheuses du système solaire sont réalistes, basées sur les photos des planètes, il n'en est pas de même des images fournies de chaque planète du système Trappist-1 : ce sont des vues d'artistes qui sont vraisemblables mais ne correspondent peut-être ni à l'aspect ni à la couleur de ces 7 planètes trop éloignées pour en obtenir des photos précises avec les moyens techniques actuels, même d'après le téléscope spatial James Webb (JWST).

L'obtention de telles images de ces planètes nécessitera des moyens techniques bien plus considérables : 40 années-lumière c'est environ 400.000.000.000.000 km soit quatre-cent mille milliards de kilomètres ! C'est à peu près comme regarder 7 lucioles autour d'un phare situé sur la Lune ! En attendant voici une vue artistique indiquant à quoi devrait ressembler le paysage vu d'une planète à une autre tellement elles sont rapprochées : c'est impressionnant !

Trappist 1 paysage planetaire

Voici la représentation à l'échelle des orbites des planètes d'après les données découvertes par l'équipe de Michaël Gillon (info NASA) sachant que la plus proche planète orbite à un peu moins de deux millions de Km et la plus éloignée à presque 10 millions de Km de l'étoile. A titre de comparaison Mercure orbite à 60 millions de Km du Soleil et la Terre à 150 millions de Km mais bon, le Soleil est beaucoup plus chaud et brillant que l'étoile Trappist-1 qui est une naine rouge de classe M8 à température de surface de seulement 2.550° K donc une naine rouge de luminosité de 1/2000ème de celle du Soleil ! Heureusement pour ses planètes qui sont tellement proches et les trois premières planètes sont plus chaudes que la Terre, les trois suivantes ont une température théorique qui permet l'eau à l'état liquide, mais la dernière est probablement gelée, trop froide et trop éloignée.

Trappist 1 systeme solaire compar orbites

Trappist-1 est une étoile assez âgée, entre 6 et 8 milliards d'années (contre 5 milliards d'années pour le Soleil au maximum), son volume est à peine plus gros que la planète Jupiter, mais avec une masse de 8 % de celle du Soleil quand même, donc elle a une densité (poids en Kg par cm³) intérieure assez élevée comme toutes les naines rouges puisque son "réacteur nucléaire" au centre de l'étoile est beaucoup moins puissant que celui du Soleil et contrarie moins la force de gravitation !

(1) Voici les principales publications concernant le système Trappist-1 :

Grimm et al. 2018, Astronomy & Astrophysics 853, 30. html
de Wit et al. 2018, Nature Astronomy 853, 30. html
Delrez, L. et al. 2018, Monthly Notices of the Royal Astronomical Society 853, 30. html
Van Grootel, V. et al. 2018, The Astrophysical Journal 853, 30. html, pdf, bib
Bourrier, V. et al. 2017, The Astronomical Journal 154, 3. html, pdf, bib
Luger, R. et al. 2017, Nature Astronomy 1, 0129. html, bib
Gillon, M. et al. 2017, Nature 542, p456. html, pdf, bib
de Wit, J. et al. 2016, Nature 537, p69. html, pdf, bib
Gillon, M. et al. 2016, Nature 533, p221. html, pdf, bib

Voici l'équipe du projet Speculoos recevant le prix Francqui en 2021, Michaël Gillon est le troisième à partir de gauche et Laetitia Delhez se trouve juste au centre :

Michael gillon equipe speculoos prix franki 2021

Michaël Gillon a également obtenu le prix Balzan en 2017, après le Suisse Michel Mayor qui a découvert la toute première exoplanète "51 Pegasi b" en 1995 et a obtenu le prix Balzan en 2000 pour la découverte de ce "Jupiter chaud" le premier du genre ! https://www.swissinfo.ch/fre/economie/un-nouveau-prix-balzan-pour-les-exoplan%C3%A8tes_-tous-les-ingr%C3%A9dients-de-base-de-la-vie-se-trouvent-partout-dans-l-univers/43689802

Il a été proposé, mais l'Union Astronomique Internationale n'a pas encore donné son aval (Orval) à ce sujet, de baptiser les sept planètes par six noms de bières trappistes belges : Chimay, Orval, Rochefort, Westmalle, Westvleteren, Achel, auxquelles on rajouterait le nom d'une septième bière cictercienne, Val-Dieu ? Pourquoi pas ? C'est vrai que si les noms mythologiques des différentes civilisations du Monde sont en train de s'épuiser, c'est plus poétique que "Trappist-1b" , "Trappist-1c" etc...

Trappistes x6 et val dieu  Trappist 1 bapteme planetes

Proxima Centauri, les exoplanètes autour de notre étoile voisine la plus proche.

Présentation du système stellaire triple voisin Alpha Centauri : les étoiles Rigil Kentaurus (A), Toliman (B) et Proxima (C) forment un système stellaire complexe !

  Alpha centauri a b et proxima

Caractéristiques techniques du système Alpha du Centaure :

Système Alpha Centauri :  voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Alpha_Centauri

Localisation dans le ciel : constellation du Centaure dans l'hémisphère sud, elle n'est pas visible de l'Europe, il faut aller plus au Sud !

Distances par rapport au Système Solaire : Alpha Centauri A & B = 4,3 années-lumière ; Proxima = 4,2 années-lumière (la plus proche)

Age des étoiles : entre 4,85 et 6,8 milliards d'années (âge du Système Solaire = 4,57 milliards d'années mesure faite sur le Zircon dans les roches)

Vidéo du site Orbinéa décrivant précisément tout le système Alpha Centauri et ses planètes : https://www.youtube.com/watch?v=UZtkkL3Hh7g&t=466s

Organisation du système :

Voyez la vidéo de la chaîne Youtube de KOSMO FR sur le système Alpha Centauri : https://www.youtube.com/watch?v=JFPpxWgHvNw

Voyez aussi dans le Catalogue Ouvert d'Exoplanètes https://www.openexoplanetcatalogue.com/planet/Alpha%20Centauri%20B%20c/

- Les étoiles A & B forment ensemble une étoile binaire et sont distantes entre elles de 1,68 milliards à 5,33 milliards de km ou 11,2 à 35,6 unités astronomiques selon leurs positions sur leurs orbites fort elliptiques autour du centre de gravité commun. Le tour complet de l'une autour de l'autre dure 79 ans 10 mois et 28 jours.

- L'étoile C Proxima est très éloignée des deux autres, à 1.950 milliards de km ou 13.000 unités astronomiques ou 0,21 année-lumière. Elle tourne autour du système double A & B en 600.000 ans environ, la mesure étant imprécise vu son déplacement extrêmement lent autour du centre de gravité.

Comparatif planetes soleil et alpha centauri

Alpha Centauri A (étoile) : Nom "Rigil Kentaurus" (premier nom en Arabe signifiant "le pied du centaure") ; luminosité comme le Soleil, type spectral G ; masse 110 % de la masse du Soleil ; rayon 122 % de celui du Soleil ; l'étoile Rigil Kentaurus possède probablement une planète géante détectée en 2021 :

Alpha Centauri Ab : située à seulement 165.000.000 km ou 1,1 unité astronomique (l'unité astronomique = la distance entre le Soleil et la Terre). Ce serait une géante gazeuse détectée en 2021, de taille intermédiaire entre Saturne et Neptune : cette planète orbiterait en presqu'un an (environ 350 jours) autour de son étoile et reste à confirmer par d'autres mesures et observations. On sait seulement que ce n'est pas une confusion avec une étoile d'arrière-plan, mais l'hypothèse d'un disque de poussière n'est pas encore totalement écartée même si la probabilité d'une planète ressort bien des images ci-dessous publiées par la bibliothèque nationale de médecine américaine. A droite l'image de Polyphème dans le ciel de son satellite Pandora d'après le film Avatar de James Cameron et vase grec antique représentant Ulysse et ses hommes en train d'aveugler le cyclope...

Detection planete alpha centauri a Polypheme vue de son suppose satellite

Si cette planète se confirme, c'est en effet une fameuse publicité pour James Cameron car on devrait la baptiser "Polyphème" en l'honneur de la planète géante ressemblant à Jupiter avec son "oeil de cyclope" mais en bleu, autour de laquelle tourne la planète-satellite habitée "Pandora" dans son film "Avatar" ! Voici le l'article écrit en 2021 dans "the Guardian - Sciences" qui parle de la détection photographique de cette planète : https://www.theguardian.com/science/2021/feb/10/astronomers-hopes-raised-by-glimpse-of-possible-new-planet-alpha-centauri . Un autre article a été écrit et déposé dans "National Library of Medicine" des Etats-Unis concernant la détection de la planète dans la zone habitable du système Alpha Centauri : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC7876126/ . Il y a aussi un article en Français dans "Trust my Science" https://trustmyscience.com/decouverte-nouvelle-exoplanete-potentiellement-habitable-alpha-centaure/  et un autre dans Science & Vie : https://www.science-et-vie.com/ciel-et-espace/des-chercheurs-ont-photographie-une-planete-dans-le-systeme-alpha-centauri-70091.html

Alpha Centauri B (étoile) : Nom : "Toliman" (second nom en Arabe signifiant "les autruches") ; luminosité jaune-orange, type spectral K ; masse 90 % de la masse du Soleil ; rayon 86 % de celui du Soleil ; l'étoile Toliman possèderait au moins une planète rocheuse et peut-etre deux :

Alpha Centauri Bb : une planète hypothétique incertaine a été détectée en 2012, très proche de son étoile et très chaude à 1.000°, de la masse de la Terre, orbitant en 3,23 jours sur une orbite de 10 % de celle de Mercure à seulement 6.000.000 km. Elle n'est pas confirmée et a été contestée en 2015 comme peu probable car liée à une possible erreur statistique ou imprécision des calculs de période. Depuis lors on ne sait pas trop : affaire à suivre...

Alpha Centauri Bc : une autre planète de 92 % de la masse de la Terre (soit à peu près la masse de Vénus) a été détectée par la méthode des transits en 2013, un peu plus éloignée à environ 15.000.000 km soit 0,1 unité astronomique, mais assez chaude et rocheuse également, orbitant en 20,4 jours. Cette dernière doit être confirmée vu le peu de transits détectés mais elle est très probable. A suivre également...

Proxima centauri Photo de Proxima Centauri

Présentation du système PROXIMA CENTAURI ou ALPHA CENTAURI C, on connaît actuellement 3 planètes :

Comparaison systeme proxima et systeme solaire

Alpha Centauri C (étoile) : Nom : "Proxima" (nom latin signifiant "la plus proche") ; luminosité rouge, type spectral M6ve variable éruptive ; masse 12 % de la masse du Soleil ; rayon 15 % de celui du Soleil soit un peu plus grande que Jupiter ; l'étoile Proxima possède 3 planètes connues :

Proxima Centauri D : planète rocheuse de 26 % de la masse de la Terre (soit un peu plus du double de la masse de Mars) découverte très récemment, qui orbite en 26 jours à 4.000.000 km de l'étoile. Elle est probablement un plus chaude que la Terre avec 360° kelvin environ soit entre 80° et 90° celcius. Détection par méthode des vitesses radiales en 2022. Voici le communiqué de presse de l'ESO sur le sujet en 2022 : https://www.eso.org/public/belgium-fr/news/eso2202/

Proxima Centauri B : planète rocheuse de 130 % de la masse de la Terre et qui orbite en 11,2 jours à 7.500.000 km de l'étoile dans la zone habitable soit la distance à laquelle l'eau sous forme liquide peut exister. Sa température est de 235° kelvin soit entre 25° et 30° celsius en dessous de zéro sous réserve d'un réchauffement possible par effet de serre.

Proxima centauri b vue artistique

vue d'artiste de Proxima du Centaure vue de sa planète, au loin brillent A & B

Cette planète est extrêmement intéressante car elle a tous les paramètres de la Terre sauf deux inconvénients très importants dus à la nature et la proximité de son étoile Proxima qui est une naine rouge variable éruptive : 1. Elle reçoit du rayonnement UV (ultraviolet) et X (des radiographies médicales) en très violentes doses périodiques ! 2. Elle a été très probablement verrouillée gravitationnellement à cause des importantes forces de marée, donc elle présente probablement toujours la même face à son étoile (un jour = une année) comme la Lune vers la Terre, et a donc une face chaude et une face froide, avec peu-être une zone tempérée le long du terminateur qui est la transition jour-nuit ou aurore-crépuscule mais immobile, contrairement à la Terre. Détection par méthode des vitesses radiales en 2016.

Proxima Centauri C : grosse planète de 6 X la masse de la Terre, type superterre (tellurique au centre et glacée autour) ou minineptune (glacée et partiellement gazeuse suivant son volume et donc sa densité), orbitant en 5 ans à 225.000.000 km soit 1,5 unités astronomiques ce qui correspond à peu près à l'orbite de Mars autour du Soleil, sauf que Proxima émet beaucoup moins de chaleur que le Soleil et donc la planète est complètement gelée à 39° kelvin soit -234° celcius sous zéro. Détection par méthode des vitesses radiales en 2019.

Jupiter : un mini-système planétaire découvert par l'Italien Galileo Galilei en 1610.

Jupiter possède des anneaux, et de nombreux satellites dont quatre très gros satellites de tailles intermédiaires entre Mars et la Lune :

Sattellite galileens de jupiter

IO, satellite de volcans, diamètre 3.600 km

EUROPE, le satellite-océan couvert d'une banquise, diamètre 3.100 km

GANYMEDE, le grand astre froid, diamètre 5.300 km

CALLISTO, fossile du système jovien, diamètre 4.800 km

Voici la monnaie de 2 euros émise par l'Italie en 2014 pour commémorer la naissance de Galilée, mort en 1642 après avoir été assigné à résidence par le gouvernement du Pape (Etats Pontificaux) suite à son soutien à Copernic dans le procès "de la Terre tournant autour du Soleil" qui l'église chrétienne refusait obstinément d'admettre ! Dieu a créé l'Homme pour gouverner le monde, donc sa planète se devait d'être le centre de l'Univers. Point-barre !

Galileo galilei 1564 2014 piece 2 euros

Saturne : les cinq satellites connus au XVII° siècle d'après une médaille de Louis XIV en 1686.

Saturne compar vue dans un petit telescope  Cinq plus gros satellites de saturne 

En 1686 le roi de France Louis XIV fait frapper une médaille de bronze en l'honneur de la découverte récente au XVII° siècle des 5 plus gros satellites de Saturne : Téthys, Dioné, Rhéa, Titan et Japet, découverts respectivement en 1655 pour le plus gros, Titan, en 1671 pour les deux moyens, Rhéa et Japet, et en 1684 pour Téthys et Dioné.

Louis xiv medaille 1686 satellites saturne

Le descriptif de la médaille est particulièrement précis : comme pour le modèle de Ptolémée du Système Solaire, on a dessiné des polyèdres qui sont dûs à la présence de résonnances (rapports mathématiques rationnels) entre les orbites des cinq satellites. On a cela également entre les 4 satellites galiléens de Jupiter et les 7 planètes de l'étoile Trappist-1. Les orbites sont stables quand elles ont des fréquences qu'on peut comparer à celles des notes de musique !

Medailles sur les principaux evenements du regne de louis le grand 1703  Louis xiv medailles page livre medaille satellites saturne

Ci-dessus, voici la page d'un livre intitulé ... imprimé en 1702 à la fin du règne de Louis XIV (1644-1715) et ci-dessous, le détail avec le dessin de la médaille :

Louis xiv livre medaille satellites saturne  Louis xiv medaille satellites saturne

Plus tard, en 1848, on aurait pu penser que le nombre de satellites des planètes du Système Solaire évoluait suivant une règle du double mathématique : en effet, les trois satellites suivants de Saturne ont été découverts en 1789 pour Mimas et Encelade et en 1848 pour Hypérion. On connaissait 4 satellites galiléens à Jupiter, 2 satellites à Mars et un satellite, la Lune, pour la Terre. Vénus ni mercure ne possèdent de satellites.

On a donc une répartition logique à partir de la Terre : Terre = 1 ; Mars = 2 ; Jupiter = 4 ; Saturne = 8, alors aurait-on du penser qu'Uranus en avait 16 et Neptune, récemment découverte un peu plus tôt en 1843 en avait ... 32... ! Cette situation était due au hasard et n'a pas duré très longtemps puisque Jupiter, Saturne, Uranus et Neptune ont finalement un très grand nombre de satellites de toutes tailles dont les plus gros sont à peine plus petits que la planète Mars (Ganymède et Titan ont plus de cinq mille kilomètres de diamètre) et les plus minuscules ne sont que des gros rochers, comme les satellites bergers, gardiens des anneaux de Saturne, d'Uranus etc...

Tout comme les polyèdres de Ptolémée pour expliquer la mécanique des astres tournant autour de la Terre qu'on croyait au moyen-âge être le centre de l'Univers, tout comme la planète Vulcain qu'on a inventé pour expliquer l'avance du périhélie de Mercure, phénomène relativiste expliqué ensuite par Einstein, la "progression mathématique logique" du nombre de satellites des planètes aurait pu, et a failli, donner une théorie astronomique qui aurait été démentie quelques années plus tard lorsque Jupiter et Saturne se sont avérées posséder plusieurs dizaines de satellites, le Modèle Cosmologique ΛCDM, créé à partir de bric et de broc rajoutés à la Relativité Générale et à la Mécanique Quantique, s'avèrera bientôt être aussi une chimère. Avec le Modèle JANUS auquel se rajoutent les découvertes du télescope James Webb qui prend tranquillement ses photos dérangeantes à un million et demi de kilomètres au point de Lagrange Soleil-Terre L2, le Modèle ΛCDM est déjà sur le chemin de sa déroute... affaire à suivre !

Medaille louis xiv 1686 satellites de saturne

Voici les données des cinq principaux satellites de Saturne figurant sur la médaille de l'orbite la plus intérieure à la plus extérieure :

TETHYS : diamètre 1.066 km ; distance à Saturne 295.000 km ; durée de révolution : 1,88 jours ; posé sur le cercle cranté intérieur à gauche

DIONE : diamètre 1.123 km ; distance à Saturne 377.000 km ; durée de révolution : 2,74 jours ; posé sur le creux du polyèdre entre les chiffres 2-7 à droite

RHEA : diamètre 1.529 km ; distance à Saturne 527.000 km ; durée de révolution : 4,52 jours ; posé sur la pointe du polyèdre entre les chiffres  4-5 à gauche

TITAN : diamètre du corps 5.151 km (avec l'atmosphère 5.800 km) ; distance à Saturne 1.222.000 km ; durée de révolution 15,94 jours ; posé sur un cercle de 16 jours à droite

JAPET : diamètre 1.471 km ; distance à Saturne 3.561.000 km ; durée de révolution 79,33 jours ; posé sur un cercle de 80 jours à gauche

 

 

 

Commentaires

  • Oaxiiboo VI

    1 Oaxiiboo VI Le 18/10/2024

    Etude comparative très intéressante entre quatre "systèmes planétaires" ! Espérons que bientôt grâce au JWST (télescope spatial James Webb) à Euclide et à d'autres instruments futurs tant en orbite qu'au sol, on puisse augmenter cette comparaison à Alpha Centauri A et B, à l'étoile de Barnard, à Tau Ceti, Epsilon Eridani et d'autres étoiles proches de quelques années-lumière que les savants de cette planète pourront étudier.
    Il faudrait développer et compléter les articles concernant les satellites de Jupiter et de Saturne au-delà de l'aspect numismatique, mais nous supposons que ce sera pour bientôt !

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